Dégustation : Don’t Panic, Brasserie Sainte-Cru
C’est en pleine période électorale – ô combien houleuse – de notre fière patrie française que les taquins de chez Sainte-Cru ont eu la truculente idée de sortir une nouvelle chimère de leurs fermenteurs, à savoir la Don’t Panic. Un nom de circonstance, vous en conviendrez. Pour ce qui est de la bière en elle-même, les trublions colmariens opèrent un bon retour aux sources des familles avec une IPA sauvagement houblonnée (après la No Risk No Fun) comme ils savent si bien en faire. V’là donc de quoi être sacrément enthousiaste avant de passer à l’acte de la dégustation.
Don’t panic (not at the disco)
Plus finauds qu’ils n’y paraissent, les cruciens taquinent à nouveau le jeu de la référence ayant bercé leurs enfances puisque Don’t Panic n’est autre qu’une allusion au déjanté “Guide du Voyageur Galactique” (ou H2G2 pour les puristes), roman paru en 1979 sous la plume de l’anglais Douglas Adams, puis adapté au cinoche en 2005. Le terme “Pas de panique” (en VF) était alors la phrase de couverture de l’espèce de Guide du Routard qu’utilisait l’un des personnages centraux, Ford Prefect, censé mener sa troupe de rescapés de la destruction de la Terre jusqu’à la planète légendaire Magrathea. Enfin bref, si vous ne connaissez pas l’oeuvre, vous pouvez faire un tour par ici pour en apprendre davantage. Il paraît que c’est super-méga-bien.
Fiche technique de la Don’t Panic
- Bière blonde, de style IPA,
- 6,2% alc,
- Malts : à venir,
- Houblons : à venir,
- Bière de fermentation haute.
Dégustation
Passé le pshit et le versage de rigueur, cette Don’t Panic affiche une couleur orangée assez opaque. On a vu plus propre visuellement, mais du coup ça ressemble à une sorte de nectar. Heureux hasard, on se trouve alors raccord avec le nez qui tend vers la pêche. Profitez-en rapidos pour savourer ces effluves fruitées car c’est la levure qui dominera par la suite. La mousse ne cède quant à elle pas à la panique, bien au contraire, puisqu’elle prend ses aises pendant de longues minutes, faisant fi des quotas du CSA.
Le fruité est également très présent en bouche avec, là encore, des notes de pêche, mais aussi de fruit de la passion et de mangue qui viennent en renfort. Bigre, voilà qu’un filet de bave fait son apparition au coin de mes lèvres alors que mon bulbe rachidien se remémore la salade de fruits de ma chère et tendre môman. Bref, IPA oblige, l’amertume vient titiller les papilles en fin de bouche, mais sans aller dans l’excès. Disons que ça devrait rester abordable pour ceux qui sont réfractaire à cette caractéristique, d’autant plus que la rondeur en bouche et la générosité des arômes apportent un bon équilibre globale.
Auto-proclamée “bière officieuse de la campagne 2017” par ses géniteurs, cette Don’t Panic s’avère être sa totale opposée car ses notes fruitées avec amour et son amertume pleine de tendresse donnent envie de s’y frotter bien plus régulièrement que les 5 années qui séparent les combats de coqs cycliques de nos politicards. En un mot comme en cent, buvez-en !
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